Isolées de leur sujet d’origine, ces sculptures sont déduites de photographies provenant d’architectures
de cimetières visités dans différents pays. Ces lieux de repos, significatifs des représentations mémorielles
selon les cultures, développent des formes commémoratives plus ou moins connues.
La recherche s’est basée sur l’extraction de certains de ces éléments en vue de soutenir la notion
de disparition et d’effondrement face à la construction. Ces sculptures en céramique sont calculées
par déduction des proportions d’une image photographique qui n’en révèle qu’une partie. L’espace photographique devient le fragment archéologique d’une forme à reconstituer.
Face à ses éléments architecturaux, la technique de la taille de pierre s’est imposée comme restitution
de l’histoire inversant ainsi le processus d’une partie vers un tout. Sculpter des pierres dans un bloc de terre
à partir d’une image, c’est s’arranger du réel et agencer l’invisible pour obtenir une forme souvent géométrique.
Le calcul des proportions existantes de l’image s’associe à une déduction arbitraire de la forme finale.
Ce tout ne s’intégrant plus dans aucun édifice s’isole à nouveau en fragment. Un temps du tassement
qui concentre les éléments vers le sol.
Les Pierres
Céramiques biscuitées, dimension variable, 2018
Réalisé chez Artelinea







