Éléna Salah
L’espace de cette architecture caussenarde est occupé par fûts de colonnes dispersés, empilés ou effondrés et des images érigées dont la lecture se fond dans la transparence et les reflets créés par les ouvertures sur le paysage. Chaque pas nous rappelle que l’on n’est jamais face aux éléments, mais dedans, dans un entre-deux toujours renouvelé. Les sculptures faites de plâtre et de poudre de calcaire sont des empreintes de surface de pierre transformées en volume presque architectural, évoquant les champs de ruines antiques et les pinacles des paysages ruiniformes voisins. Les paysages du Vietnam imprimés sur plexiglass font écho aux roches karstiques des Causses et des Gorges du Tarn et nous retrouvons les mêmes couleurs dans les lointains qui se découpent depuis le bord du Causse. L’installation d’Éléna Salah nous rappelle le désir de prendre de la hauteur, la possibilité de la chute et l’aspiration vers l’ailleurs.
Alice Ollier