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Dans cet autoportrait, Éléna Salah se filme face au vent et dos à la mer, le visage d’abord recouvert par une photographie du Cretto prise en 2008, lors de son premier passage en Sicile sur le site de l’œuvre d’Alberto Burri. Quand le vent faiblit, l’image glisse et fait apparaître le visage de l’artiste, nous suggérant le caractère contingent de la mémoire. L’artiste affirme ainsi à travers l’histoire qui la relie à ce site - qui revient de manière récurrente dans ses images - la façon dont la mémoire présente dans les lieux constitue son travail comme son identité.
La vidéo relate donc plusieurs temporalités depuis l’histoire de la ville de Gibellina détruite en 1968 par un séisme, recouverte de béton par Burri en 1984 pour devenir mémorial, photographiée par Éléna Salah en 2008 et inscrite en 2018 dans cet autoportrait.

En 2021 elle ajoute un épilogue à la vidéo, par une mise au présent, avec cette bergeronnette qui est venue taper au carreau de la fenêtre de l’artiste, tous les jours, à heure fixe, pendant sa résidence aux Boissets, amenant comme un récit supplémentaire sur les relations entre l’homme et la nature.
Alice Ollier

La Chute

VidéoHD, son 2’36’’, 2018
AIC Drac 0ccitanie

Projet artistique sur le site El Grande Cretto d'Alberto Burri, ville de Gibellina, en Sicile.

Découvert en 2008, une orientation particulière dans mon travail s’est portée sur la vallée du Belice en Sicile, dans ce rapport nature/société, s’appuyant sur le tremblement de terre de 1968 et l’oeuvre El Grande Cretto d’Alberto Burri.

En 2018, grâce à une Aide Individuelle à la Création de la Drac Occitanie, je retourne sur le site du Cretto et de la ville de Porgioreale réaliser un projet artistique.

Sicile

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