Éléna Salah
Cette photographie est prise dans une ville sicilienne qui a subi les répercutions du tremblement de terre de 1968.
Cette ville fantôme, laissée à l’abandon, est régie par la nature qui l’a envahi au fil des années. L’atrocité de cette catastrophe n’est visible que par les maisons dévastées et laisse place à une sorte de sérénité que nous apporte la prise de la nature sur ce village. Tel Stalker de Tarkovski, nous évoluons dans ce lieu sans aucune difficulté à imaginer l’énergie et l’organisation qui y régnaient.
L’inclinaison du châssis fait écho au basculement de la fenêtre, posée en équilibre sur la rambarde de cet ancien balcon. Cette fenêtre devenue un objet de désastre, se laisse traverser par le vide. Une architecture bancale posée sur de simples cales reprenant la construction de la bâtisse.